Le projet Sombre
Le projet Sombre est un projet ayant vu le jour grâce à Nils Djankaki lors de l'été 2004.
Que dire? Sans aucune expérience cinématographique sérieuse (un seul court-métrage parodique vraiment pas sérieux réalisé en 2003 avec une bande de potes), ce jeune étudiant, Nils Djankaki, se mit en tête de réaliser une trilogie de long-métrages dont toute la trame scénaristique lui était venue lors d'un cours de philosophie en terminale. Plus précisement, ce scénario complètement original ne semblait pas destiné à être un jour adapté sur grand écran. C'est suite à une discussion avec une amie (winks to Cindie) qu'il se lança à l'écriture du scénario du premier volet de la trilogie. En effet, cette dernière voulait lire ce fameux scénario dont elle avait entendu parler quelques mois plus tôt. Juillet 2004, le scénario a déjà été lu par une cinquantaine de proches de Nils. Avis unanime : un scénario énorme. C'est bien beau de se reposer sur ses lauriers mais les proches sont souvent moins critiques que de vrais professionnels. Peu importe, un petit groupe de trois personnes se forme autour de Nils afin de commencer à préparer ce long-métrage. Et les jeunes étudiants commencent par le casting. Il faut trouver l'héroïne principale.
En effet, le premier volet de la trilogie s'articule autour d'une jeune fille. Cette dernière, suite à un incident dramatique se voit confrontée à des réalités et des vérités auxquelles elle n'aurait jamais pu soupçonner le moindre instant l'existence. Mais en plus de cela, elle se voit arpenter un destin qu'elle refuse d'admettre, sauver l'humanité d'une terrible menace. Un scénario fantastique se déroulant à notre époque, avec des inspirations très diverses tels que les écrits religieux de la Bible ou encore les postulats philosophiques sur le déterminisme. Un mélange des genres qui laisse entrevoir un très bon scénario. Durant près de cinq semaines, la recherche de LA fille va s'effectuer sur la région rhônes-alpes. Une jeune fille brune âgée entre 16 et 23 ans est le type demandé pour incarner Marie, la belle au destin brumeux. Quelques castings plus tard, deux jeunes filles vont attirer l'attention et le rôle se jouera entre les deux. C'est finalement durant le mois d'octobre qu'est choisie la fameuse et chanceuse interprète de Marie: Jessie. Cependant, du temps est passé, et Nils a réfléchi. Un long-métrage semble impossible à réaliser vu le niveau et les moyens disponibles. Mais le projet Sombre est si beau qu'il décide d'en faire un court-métrage s'inspirant du premier volet de la trilogie. Il s'agira de promouvoir Sombre à travers un métrage d'une durée d'environ 20 minutes en reprenant certains personnages du premier volet de la trilogie. Au mois d'avril 2005, les derniers castings ont lieu, notamment pour dénicher deux dernières actrices, une blonde et une brune. Pourquoi vous parler d'elles? Tout simplement parce qu'elles seront les deux seules à survivre à un terrible échec du projet et surtout parce que l'une d'elle va voir son destin lui offrir une chance inespérée. Ces deux filles sont Camille et Elodie. La première a été recruté pour interpréter à l'origine une fille avec certaines spécifités qui ne seront pas décrites car il s'agirait de spoilers en cas de sortie du long-métrage. Il en était de même pour Elodie. Cependant, pour cette dernière, la performance scénique lors du casting avait été époustouflante. Ce fût à tel point que des interrogations commencèrent à surgir. Fallait-il intervertir les rôles entre Jessie et Elodie? Après quelques semaines d'hésitation, le choix fût fait, Elodie serait l'interprète de Marie. Le scénario était alors fin prêt, et le titre choisit fût "Prelude". La fin du mois de juin 2005 allait voir le tournage débuter. Et c'est le samedi 25 juin, au parc de la tête d'or que tout commença. Malheureusement, (plutôt heureusement au jourd 'aujourd'hui) ce fût un fiasco. Aucune préparation, pas de pré-production, pas de repérages de lieux, de gros soucis techniques, une ambiance pas du tout sérieuse, etc...un véritable échec pour Nils et sa bande. Et pour l'époque, le pire est à venir, il sera imposssible de retrouver une seule date de tournage où toute l'équipe puisse être réunie ensemble pour un nouveau jour de tournage. En plus de cela, s'ajoute des diffèrents avec les toutes premières personnes à s'être associées avec Nils à l'été 2004. Elles préfèrent s'occuper du tournage d'un autre court-métrage. Nous sommes en juillet 2005 et le projet Sombre est à la dérive. Alors est-ce vraiment dans les pires moments que l'on reconnait les meilleurs projets?
Après deux tentatives infructueuses de retrouver de nouveaux acteurs pour reprendre le tournage, Nils est à la limite des limites des supers limites d'abandonner le projet. Il l'annonce à l'actrice principale, Elodie, qui suite au premier échec avait alors émis l'idée d'un projet beaucoup plus orienté sur son personnage car dans Prélude, le nombre importants de personnages mal gérés lors du tournage était aussi un des éléments de l'échec cuisant. Néanmoins, Elodie ne veut pas du tout abandonner le projet, tout au contraire, elle y croit profondément et c'est un des faits qui va tout changer. Mais les belles paroles ne suffisent pas, il faut du concret et alors qu'arrive août à grands pas, le projet n'avance pas. Il régresse au fur et à mesure. Elodie part en vacances et ne reviendra que la dernière semaine d'août. Le projet semble cette fois enterré. N'oublions pas que Sombre traite la question du destin. Et le sien va alors incroyablement s'illuminer début aôut. Un nouveau scénario très ambitieux au niveau de l'action, des effets visuels et des lieux de tournage en poche, Nils se relance à nouveau dans le projet. Et avec un franc succès cette fois-ci. Il obtient tout d'abord l'autorisation incroyable de tourner sur la plus grande place piétonne d'Europe : la place bellecour à Lyon! Et ce n'est pas tout, une nouvelle équipe de comédiens est castée. Et surtout, la cerise sur le gâteau qui va donner une troisième dimension au projet : l'aide jamais assez remerciable d'un véritable professionnel pour nous, Djamel. Après une rencontre, il va non seulement prêter un matériel incroyable, caméra professionnelle, steadycam, grue, mais aussi prendre des responsabilités de cadreur, chef opérateur, directeur de la photographie, etc... La touche professionnelle du court-métrage Sombre est en grande partie dûe à lui. La touche glamour/trash étant assurée à la perfection par Elodie.
Cette fois, c'est la bonne et il va falloir assurer. L'une des plus grosses difficultés à gérer sera le timing, ou comment tourner entièrement un court-métrage de cette envergure en à peine trois jours. Tout commence le lundi 22 août, Elodie revenait la veille de ces vacances et enchaînait directement le tournage. Camille, deuxième et dernière actrice survivante de Prelude, Florian et Kristell se rajoutaient au tournage du jour. Pour éviter une nouvelle fois les spoilers mais cette fois ci concernant le scénario du court-métrage pour ceux qui ne l'auraient pas encore vus, nous ne mentionnerons pas l'endroit de ce tournage. Néanmoins, il fallut plus d'un mois pour obtenir enfin l'autorisation d'un de ces établissements que nous remercions d'ailleurs chaleureusement. Deux heures étaient prévues pour cette scène afin d'enchaîner ensuite sur une seconde scène. Finalement, nous ne quitterons l'établissement qu'aux alentours de 19 heures. Plus tard, vers 21 heures, débute le tournage d'une autre scène alors que la précédente dû être reportée. Fin du tournage à 3 heures du matin. Tout le monde a besoin de repos, le mardi matin qui était à l'origine prévu pour un tournage se voit retiré. L'après-midi, vit le tournage de la séquence finale du court-métrage dans un décor très...chuuuttt...c'est très beau à l'écran mais pas plus d'informations. Ne gâchons pas le plaisir. Nous tenons aussi à remercier les instances de cet endroit de nous avoir permis ce tournage même si nous n'avions reçu l'autorisation que deux heures avant le tournage!! Un suspense haletant jusqu'à la dernière minute!! Mais toutes les remerciements sont en intégralité dans le générique de fin du court-métrage. Nous souhaitons garder du suspense, c'est pourquoi nous ne souhaitons pas pour le moment donner les lieux de certains tournages. Malgré tout, ce mardi après-midi fût assez crispant même si le public qui pouvait observer ce tournage s'en donnait à coeur joie. En effet, pour vous donner une idée, sachez que la toute dernière prise du court-métrage fût enregistrée sur la dernière et ultime seconde de la dernière batterie d'alimentation. Beaucoup d'angoisse et de suspense pour l'équipe mais heureusement, le destin était avec nous. Un emploi du temps très très difficile à manier, sachant que l'actrice principale n'était disponible que le lundi, le mardi, le vendredi et le dimanche de cette fameuse semaine alors qu'elle se retrouve présente dans toutes les séquences du métrage. En conséquence, le vendredi va voir le dernier jour de tournage très, mais alors vraiment très condensé. Pas moins de trois scènes à tourner. Le matin verra la scène repoussée du lundi après-midi se tourner, l'après-midi, place à la fameuse et déjà mythique scène de la place Bellecour. Enfin, le soir verra le "re-tournage" de la scène nocturne, jugée décevante par le réalisateur. En effet, l'acteur pas assez convaincant se vit remplacé par un nouveau. Cette journée qui débutait dès 8 heures était extrêmement tendue au niveau de la gestion. Heureusement, malgré les habituels pépins qui se glissent toujours sur un tournage, tout se passa merveilleusement bien. Mieux encore, la scène de la place Bellecour fût un succès populaire. Les lyonnais, attirés par ce tournage hors du commun s'amassèrent autour de la zone délimitée de tournage. Il n'en fallait pas plus pour que des journalistes du Progrès fassent leur apparition.
Et qu'y a-t-il après un tournage? Un montage! Et que ce fût dur!! De septembre à mi-décembre, il fallut faire le dérushage, le montage en lui même, les effets visuels numériques, le traitement de la bande sonore et de l'image, et d'autres encore. La plus grosse partie fût sans contestation celle traitant des effets visuels numériques. Nous sommes le 16 décembre, l'avant-première a lieu le 20 du même mois. Gros problème, notre expert (Djamel!) annonce de nombreux problèmes sur le montage. Il va falloir recommencer l'acquisition de toutes les images du tournage mais aussi refaire le montage....en 4 jours top chrono! Quatre jours extrêmement éprouvants où la lutte contre le sommeil fera rage. Des journées de 18 heures de travail non-stop en moyenne avec notamment la dernière, du lundi 19 à 15 heures jusqu'au mardi 20 à 11 heures....oui vous avez bien lu! Un DVD final, finalement gravé quelques heures avant l'avant-première. Un stress éprouvant pour le réalisateur mais le résultat est là....et quel résultat!!!
Le court-métrage est maintenant en route pour les festivals durant 2006. Notre plus grand souhait est d'arriver à trouver les moyens nécessaires à l'élaboration du long-métrage, car à n'en pas douter, il exploserait le box-office! ;-)
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